Des obésités rares, mais accessibles à un traitement étiologique

Les mutations du gène de la leptine (ob), comme celles des gènes de son récepteur ou de la proopiomélanocortine entraînent des obésités dont l’analyse clinique fine et un dosage hormonal peuvent permettre le diagnostic. Ces formes sont exceptionnelles, mais elles méritent d’être identifiées car elles peuvent (où pourront) être traitées. insuffisance surrénalienne aiguë dès la naissance, malaises hypoglycémiques post-prandiaux, troubles de la fertilité... La restriction calorique peut réduire l’obésité, mais elle n’est jamais maintenue spontanément, car ces situations s’accompagnent de troubles sévères du comportement alimentaire.

Ces obésités sont consanguines, de transmission récessive. Leur pénétrance est complète, l’environnement ne jouant qu’un rôle mineur. Précoce et sévère, l’obésité s’associe à des anomalies endocrines : impubérisme complet par hypogonadisme hypogonadotrope, insuffisance thyréotrope d’origine centrale, insuffisance de sécrétion somatotrope avec retard de croissance, déficit isolé en ACTH pouvant conduire à une

Le traitement par la leptine recombinante, prescrit chez une enfant déficiente en leptine, a entraîné une perte de poids de 16,5 kg en un an (Farooqi et al., N. Engl. J. Med. 1999).

La mise en place d’un traitement substitutif par un agoniste de l’αMSH est envisageable chez les enfants porteurs d’une mutation de la POMC.

Il est plus difficile d’envisager un traitement chez les patients déficients en récepteur de la leptine.