Les consommateurs peuvent-ils décoder les étiquettes ?
Selon la réglementation en vigueur, les additifs doivent apparaître dans la liste des ingrédients, classés par ordre décroissant d’importance pondérale. L’étiquette doit indiquer la catégorie de l’additif et préciser soit son nom (ex. : NHDC), soit son numéro européen (ex. : E 959), soit la dénomination usuelle (ex. : Neohesperidine-dihydrochalcone)... En pratique, ces mentions éclairent rarement les consommateurs. Comme en témoignent les résultats d’une enquête TNS-Sofres d’avril 2006, le niveau de connaissance des substituts du sucre se révèle très faible, soit aux antipodes du taux de notoriété du sucre qui est de 99,6 % !
Globalement, 86,2 % des personnes interrogées déclarent ne connaître aucun des additifs qui remplacent le sucre. En détail, seulement 2,4 % connaissent la NHDC, 3,9 % le polydextrose et 5,6 % la xanthane.
Ce sondage met en lumière un fait : le sucre est parfaitement connu de tous les consommateurs alors que ses substituts sont totalement inconnus. Un véritable paradoxe à l’ heure où les Français souhaitent être informés et choisir en connaissance de cause ce qu’ils mangent.